La Michna dans Pirké Avot (5,21) nous révèle qu’à cinq ans, on enseigne à un jeune enfant la Torah écrite, à dix ans la Michna (qui fait partie de la Torah orale) et enfin qu’à treize ans l’enfant est astreint à accomplir les Mitsvot de la Torah. Cela signifie qu’avant l’âge de treize ans et un jour, le jeune garçon n’a pas d’obligation d’accomplir les Mitsvot.

La Bar Mitsva vient occuper une place centrale dans la vie d’un juif au double sens du terme. Centrale puisqu’elle vient après la Brit Mila et avant le mariage. Centrale aussi puisqu’elle vient consacrer officiellement l’entrée du jeune adolescent dans la congrégation sainte.

La Brit Mila est la première alliance qu’un juif conclut avec D… sans en être conscient toutefois. Elle fait de lui véritablement un juif, l’incluant dans l’alliance d’Avraham Avinou en lui permettant l’accès futur à une vie de sainteté et de maîtrise des pulsions.

La Bar Mitsva est la seconde alliance qu’un juif conclut avec D… cette fois avec une conscience bien réelle, issue de toute une éducation conforme aux valeurs de la Torah et de la vérité.

Le mariage est la troisième alliance qu’un juif conclut avec D… puisque seul le mariage est à même de faire de lui un être complet, ainsi que le dit le verset : « Mâle et femelle Il les créa. Il les appela du nom d’Adam » (Béréchit 5,2). Or ce n’est qu’en devenant un être complet que l’homme est à même de servir véritablement Hachem.

Pour en revenir à notre sujet, la place centrale de la Bar Mitsva n’est évidemment pas fortuite, puisque ce n’est qu’après la Bar Mitsva que va se dessiner le caractère véritable du jeune adolescent, puissamment aidé par l’apparition très nette de son Yetser Hatov (penchant au bien), jusqu’alors pratiquement inexistant par rapport à son Yetser Hara (Pessikta DéRav Kahana, Nispa’him 3).
Le Midrach rapporte que Ya’acov et ‘Essav étaient semblables jusqu’à l’âge de treize ans, étudiant la Torah à la même école, allant et venant d’un même pas. Puis à treize ans, Ya’acov entra à la Yéchiva et ‘Essav se dirigea vers les temples idolâtres…

A treize ans, l’homme contenu en potentiel apparaît. C’est ce que nous voyons avec Chim’on et Lévi, que la Torah désigne du terme de « Ich » (homme), lors de leur vengeance contre la ville de Chekhem (Béréchit 34 ; 25,26). Le Midrach Tan’houma nous enseigne qu’ils avaient alors treize ans.

En conclusion, nous dirons que la Bar Mitsva est d’une part un aboutissement puisqu’elle vient couronner un parcours éducatif riche et complexe, où les parents et les enseignants ont essayé de transmettre des connaissances issues de l’immense patrimoine du judaïsme et des valeurs éthiques fidèles à l’esprit de la Torah ; et d’autre part elle représente également un nouveau départ, puisque le jeune Bar Mitsva va devoir prouver qu’il a réellement intégré les valeurs qui lui ont été inculquées pour faire face avec succès aux défis et aux épreuves que la vie ne manquera pas de lui présenter. Les meilleures armes qu’il pourra utiliser seront sa Emouna (foi en D…) et son Bita’hon (confiance en D…).

Aussi, nous encourageons les parents à faire enregistrer cet événement auprès du Rabbinat et de l’authentifier. Un document à remettre au rabbin de la synagogue où sera célébrée la Bar Mitzvah, sera remis aux parents.

Documents à fournir : Kétouba – Livret de famille – 30 €

Contact : Mme Corinne BOHBOT

 

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